jeudi 23 juillet 2009

Ici et l'ailleurs






L'été entamé, je me rends compte qu'il m'est bien difficile d'être présente ici autant que je le voudrais. Les jours défilent, les prétextes à oublier le blog et l'appareil photo sont de plus en plus nombreux...
Je suppose que je retrouverai mes habitudes en septembre :)
En attendant, voici quelques extraits de peintures en cours...

dimanche 19 juillet 2009

Summer time




Un moment d'été capturé pour Mulot.
Ce dimanche a été très paisible. La lenteur d'un jour sans contrainte. L'air était doux. J'ai fait une compote d'abricots un peu trop mûrs, j'ai ramassé les haricots, arrosé le jardin. Méticuleusement. Et puis je suis allée regarder le paysage, toujours éblouie par ce jaune vibrant. De colza ou de tournesol.
Une vue de la route / Un extrait du tableau Nr.2 de Mark Rothko, 1954.

vendredi 17 juillet 2009

Au lendemain







Quand je me suis levée ce matin, j'avais oublié la tempête de la veille. Mais le souvenir est bien vite revenu lorsque je suis allée à la fenêtre. Dehors, c'était le chaos au lendemain d'une grande fête. Je suis sortie pour voir l'étendu des dégâts. Un peu hébétée. Oui décidément il y avait eu une grande fête hier soir dans mon jardin et je n'avais pas été invitée. Ou peut être était-ce un cirque. Un cirque ambulant déjà reparti. Vers des routes plus au nord.
Il y avait là quelques indices de son passage.
Le jongleur dans son incroyable numéro avait certainement entrepris de jongler avec toutes les prunes. Et quelques tomates. Les vertes, et puis celles aussi qui commençaient à rougir.
Les outils du jardinier avaient servi dans un numéro de poignards volants. Maintenant ils étaient disséminés un peu partout dans le jardin.
Le saule jouait les acrobates. La tête à l'envers, plié en deux, les branches enroulées autour de son tronc.
Et puis sans doute que les fauves n'avaient pas été si faciles à dompter. Les arbres, les pieds de tomate, les fleurs... Ils avaient tout mâché.

jeudi 16 juillet 2009

L'alerte orange







L'orage promis est arrivé. La grêle est tombée à l'horizontal. Un bruit de mitraillette sur le toit. Le sol est vert feuilles, blanc glaçons, violet prunes. Tout a fondu très vite. Des pots d'émail jonchent le sol. Le chat tout près de moi. J'ai très peur pour notre potager.

dimanche 12 juillet 2009

Summer time




Jeu de lumières, jeu de rythmes, jeu de reflets.
Du noir pour accompagner un Mulot dans son jeu d'associations...
La récolte d'une fin d'après-midi / Un tableau de Pierre Soulages, 1985.

vendredi 10 juillet 2009

Une visite













Nos ballades quotidiennes sont souvent les mêmes. En remontant la pente du jardin, toujours cette question : Où va-t-on ? Le temps imparti et puis sans doute aussi le manque d'imagination nous guident toujours vers deux circuits. Le Petit Tour ou le Grand Tour de Saint-Loup.
Ce village voisin, nous l'aimons beaucoup. Les maisons y sont belles, les jardins fleuris. Il y a des ruches et des merisiers. Nous remarquons chaque petit bouleversement sur le parcours. L'herbe coupée, les potagers arrangés, les rosiers qui refleurissent, les vaches qui passent de prés en prés.
Aujourd'hui, comme la plupart du temps, nous avons fait le Petit Tour. Et puis arrivées au boulodrome, nous avons délaissé l'itinéraire habituel pour découvrir à droite un sentier.
Il nous a laissé entrevoir une petite maison. Jamais remarquée auparavant. Pas très loin de celle-ci. Elle est à l'orée de la forêt communale et la végétation la rend quasiment invisible.

C'est une maison sans fenêtre. Les arbres poussant à l'intérieur se sont parfois frayé un passage entre les tuiles. Les murs sont en briques de terre crue et en paille. En pierres. En briques cuites. En bois. Sur la porte ouverte, il y a un panneau Propriété Privée. Le plancher en bois s'est effondré par endroits. La maison est fatiguée. Seuls la charpente et le toit paraissent d'une incroyable solidité. Un des quatre murs est voilé.
En dépit du panneau, je suis entrée. Avec précaution. Et les trous, l'usure... Quelle tristesse d'avoir laissé cette bâtisse à l'abandon. Elle se détruit. Elle est détruite. Malgré tout, je n'ai vu que la beauté qui en émane.
Nous avons ensuite contourné la maison, fait fi des clôtures électriques et nous nous sommes aventurées au rez-de-chaussée. Terre battue. Orties géantes. Une cave, avec deux gros tonneaux, d'anciens engins agricoles, et beaucoup d'éléments en fer forgé. Des lits, des chenets, et puis beaucoup d'autres éléments de ferronnerie que je n'ai pas su reconnaitre.
La maison qui paraissait si petite de l'extérieur est en fait immense.
Elle est si belle, au cœur du village et éloignée de tout. Discrète. Proche de la forêt, de la vie sauvage. La vue donne sur notre colline.
Elle me fait rêver.

jeudi 9 juillet 2009

Échelle réduite













L'envie de devenir minuscule et de prendre en photo les plus petites choses du jardin. Les genoux enfoncés dans la terre tiédie par le soleil, j'observe ce qui m'entoure d'un autre œil. Je découvre une grande variété de belles et mauvaises herbes, aux feuilles toutes si différentes les unes des autres. Un petit trou dans le tuyau d'arrosage projette une délicate bruine sur leurs tiges et leurs modestes fleurs. Il y a aussi tous ces insectes que je croise. J'ai fait la connaissance de punaises à pois, bariolées, à cornes disproportionnées.

mercredi 8 juillet 2009

Le Chemin






L'itinéraire a été peaufiné. Dans à peine un mois nous repartirons, fortes du premier essai vite arrêté l'an dernier. Désormais nous connaissons les difficultés à surmonter, les pièges à contourner, le superflu à éliminer. Un exercice difficile que de ne prendre avec soi que le strict nécessaire. Pas de place pour le "au cas où", ni le "si jamais".
Aujourd'hui, j'ai l'itinéraire sous les yeux. L'appréhension et l'excitation se mêlent. Je ne me suis pas entraînée comme promis.
Marcher sur ces chemins, c'est partir à l'aventure. Tout près de chez soi mais avec l'impression d'être au bout du monde. Découvrir les paysages et chaque minute qui passe. Dépasser les premières douleurs. Celles qui étaient insurmontables l'an dernier. Se faire plaisir.

Et vous, avez-vous déjà fait un bout du Chemin de Saint-Jaques ? Quel a été votre parcours ?

mardi 7 juillet 2009

Perles








Le ciel voilé souligne les douces sphères.
Des toiles d'araignées en guise d'écrins.
La bave d'escargot aux reflets irisés.
Des ronces et leurs perles-bijoux.